====== Le Monde – Blue Ghost Mission 1 réussit son alunissage : « Nous sommes sur la Lune ! » ====== https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/03/02/un-engin-spatial-prive-americain-reussit-son-alunissage-nous-sommes-sur-la-lune_6573156_1650684.html

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SCIENCES
Blue Ghost Mission 1 réussit son alunissage : « Nous sommes sur la Lune ! »
L’engin spatial de Firefly Aerospace s’est posé près de Mons Latreille, une formation volcanique de Mare Crisium, sur la face nord-est de la Lune.

Une image tirée d’une vidéo de Firefly Aerospace datant du 24 février 2025. HANDOUT/AFP

Une société américaine a réussi, dimanche 2 mars, à poser son engin spatial sur la Lune, devenant ainsi la deuxième entreprise privée à atteindre cet objectif, comme l’a montré la retransmission en direct de cette mission.

Le Blue Ghost Mission 1 de Firefly Aerospace s’est posé à 9 h 34 (heure de Paris), près de Mons Latreille, une formation volcanique de Mare Crisium, sur la face nord-est de la Lune. « Nous sommes sur la Lune ! », s’est exclamé un ingénieur du centre de contrôle de la mission à Austin, au Texas, sous les applaudissements de toute l’équipe.

Blue Ghost est parvenu sur le satellite naturel de la Terre après quarante-cinq jours de voyage, prenant au passage nombre de photos spectaculaires. Ce robot compact doré, de 2 mètres de haut et de 3,5 mètres de large, transporte divers instruments scientifiques de la NASA. Parmi ceux-ci, un outil pour forer le sol lunaire et analyser ses températures, ou encore un appareil photo.

Cela devrait permettre aux scientifiques d’étudier la poussière lunaire ou encore la « caractérisation de la structure et des propriétés thermiques de l’intérieur de la Lune », avait expliqué une responsable de la NASA en amont du lancement.

« Deux manœuvres d’évitement »
Une fois sur la Lune, Blue Ghost fonctionnera pendant quatorze jours terrestres et devrait notamment immortaliser au cours de son séjour un crépuscule ainsi qu’une éclipse lunaire totale, un événement survenant quand l’astre passe dans l’ombre de la Terre.

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C’est la deuxième fois qu’un engin privé réussit un alunissage, après la sonde Odysseus, en février 2024. Cette dernière avait toutefois été handicapée pendant son séjour lunaire par le fait qu’elle s’était posée sous un mauvais angle, cassant au moins l’un de ses six pieds et se retrouvant ainsi inclinée sur le sol lunaire.

Cette fois en revanche, Blue Ghost, robot compact doré de 2 mètres de haut et de 3,5 mètres de large, a aluni dimanche de manière « stable et verticale », s’est félicité le patron de Firefly Aerospace, Jason Kim. « Nous avons effectué deux manœuvres d’évitement des dangers lors de l’alunissage, ce qui montre que notre logiciel a fonctionné exactement comme il le fallait », a déclaré aux journalistes la responsable du programme Blue Ghost, Ray Allensworth, soulignant aussi la précision du processus, le robot s’étant posé à moins de 100 mètres de sa cible.

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Blue Ghost avait quitté la Terre le 15 janvier à bord d’une fusée Falcon-9 de SpaceX, propriété du milliardaire Elon Musk. La fusée transportait également un engin Resilience de la société japonaise ispace, dont l’arrivée sur la Lune est prévue au printemps.

La mission de Firefly Aerospace s’inscrit dans un partenariat entre la NASA et le secteur privé visant à réduire les coûts et à soutenir Artemis, le programme destiné à ramener des astronautes sur la Lune.

Jeudi, un autre robot spatial, « Athena » – conçu pour la NASA par la société privée Intuitive Machines qui avait déjà lancé Odysseus –, doit tenter d’alunir à son tour. Cet engin de plus de 4 mètres de haut a emprunté une trajectoire bien plus directe que Blue Ghost et doit se poser sur le pôle Sud de la Lune, objet de nombreuses convoitises car il s’y trouve de l’eau sous forme de glace.

Importance croissante du secteur privé
Ces deux missions programmées à quelques jours d’intervalle − alors qu’il a fallu attendre plus de cinquante ans entre la fin du programme Apollo et le retour d’un appareil américain sur la Lune − témoignent de l’importance croissante du secteur privé dans l’exploration spatiale.

Ces missions doivent permettre de tester des technologies visant à améliorer la navigation, dans l’objectif d’aider à préparer de futures missions humaines sur la Lune, dans le cadre du programme Artemis.

Les incertitudes autour de ce projet ne cessent cependant de croître : après de multiples reports, la NASA table aujourd’hui sur un retour des astronautes à l’horizon « mi-2027 », mais le président Donald Trump s’est montré sceptique sur l’utilité de repasser par la Lune avant d’aller sur Mars.

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