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États-Unis: les milliardaires de la tech se mettent en rang pour s’attirer les bonnes grâces de Trump
Alors que Donald Trump continue à préparer ses équipes pour mettre en place son programme, il ne semble pas disposé à faire de concessions aux milliardaires des nouvelles technologies qui essaient de s’adapter.

Publié le : 14/12/2024 - 06:09

1 min
Le patron d'Amazon, Jeff Bezos, à Las Vegas en juin 2019 (image d'illustration).
Le patron d'Amazon, Jeff Bezos, à Las Vegas en juin 2019 (image d'illustration). AP - John Locher
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Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin

Un million de dollars, c’est manifestement le coût du ticket d’entrée pour essayer d’être dans les petits papiers du nouveau président américain. C’est la somme payée par Mark Zuckerberg, le patron de Meta, maison mère de Facebook et Instagram, pour abonder au comité d’investiture de Donald Trump. Il s’agit de la structure créée pour financer les festivités et dont le nom des donateurs est public.

Sam Altman, patron d’OpenAI, la société à l’origine de l’intelligence artificielle générative ChatGPT a payé la même chose. Tout comme Jeff Bezos, le patron du géant du commerce en ligne Amazon qui après des années de désaccords publics avec Donald Trump a décidé de faire des efforts, en disant publiquement son optimisme au sujet de la prochaine présidence. Pendant la campagne, il a empêché la prise de position publique du Washington Post, un journal qu’il possède, en faveur d’un candidat, traditionnellement le candidat démocrate.

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Pendant la campagne et depuis qu’il procède à des nominations, Donald Trump n’a pas cessé de prendre une posture agressive contre les géants de la technologie, accusés de censurer ses idées et celles de ses amis. Des reproches dont est exempt Elon Musk.

Le patron de X, Tesla et SpaceX a lui dépensé 270 millions de dollars pour aider à l’élection de Donald Trump. Un pari gagnant qui lui rapporte la mission de tailler dans les dépenses fédérales et qui lui donne une longueur d’avance sur les autres milliardaires de la technologie.

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De milliardaire mégalo à conseiller spécial de Trump, qu’est-ce qui motive réellement Elon Musk?
Soutien numéro un de Donald Trump avec lequel il s'affiche partout, le patron de Tesla, SpaceX, StarlinK ou encore X vient d'être nommé par le nouveau président américain à la tête d'un département de « l'efficacité gouvernementale ». Un poste que le milliardaire à la personnalité complexe pourrait tenter de mettre à profit pour servir ses intérêts personnels.

Publié le : 18/11/2024 - 15:00
Modifié le : 20/11/2024 - 06:32

10 min
Donald Trump et Elon Musk assistent à un combat de MMA à New York, le 16 novembre 2024.
Donald Trump et Elon Musk assistent à un combat de MMA à New York, le 16 novembre 2024. AP - Adam Hunger
Par :
Pierre Fesnien
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Preuve que l’occasion était quand même particulière, Elon Musk avait sorti sa plus belle cravate. Le milliardaire se départ rarement de ses habituels jean / tee-shirt, mais ce n’est pas tous les jours que l’on pose pour une photo souvenir avec le 47e président des États-Unis au soir d’une victoire éclatante qui conclut un incroyable come-back, le genre d'histoire dont l’Amérique raffole.

À Palm Beach face à ses supporters, Donald Trump n’oublie d’ailleurs pas de remercier chaleureusement l’un de ses plus fervents soutiens. « A Star is born », lâche le candidat républicain en parlant d’Elon Musk avant de tresser les louanges du patron de SpaceX : « C’est un type spécial, c’est un génie et il faut que l’on protège nos génies parce qu'on n'en a pas tant que ça ! ».

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L'influence de X au service de Trump
De fait, Trump peut remercier Musk. Non seulement il est l’un des plus gros contributeurs de sa campagne avec un don de près de 120 millions de dollars, mais depuis plusieurs mois le milliardaire met aussi toute son influence au service du candidat républicain, notamment sur X, anciennement Twitter, que Musk a racheté en 2022 pour 44 milliards de dollars.

Être l’homme le plus riche du monde, patron de Tesla, SpaceX, Starlink et X n’était vraisemblablement pas suffisant, Elon Musk est désormais à la tête d’un département de « l’efficacité gouvernementale », une nomination aux contours flous qui ne fait pas d'Elon Musk un ministre à proprement parler, mais que beaucoup d’observateurs voient déjà comme un poste de vice-président officieux.

La « bromance » entre les deux milliardaires n’allaient pourtant pas de soi. En 2020, Musk avouait qu’il n’avait pas voté lors de l’élection présidentielle mais que s’il avait eu à la faire, il aurait donné sa voix à Biden. De son côté, Trump n’hésitait pas à qualifier le patron de Tesla « d’escroc » et « d’artiste du bullshit » lorsqu’en 2023 il soutenait la candidature du gouverneur de Floride Ron DeSantis contre Donald Trump. Ce n’est finalement qu’en mars 2024 qu’Elon Musk a officiellement apporté son soutien à Trump, avant de le confirmer et de personnellement s’impliquer dans la campagne après la tentative d’assassinat du candidat républicain en juillet dernier, pour en devenir une figure incontournable.

Bascule idéologique
Longtemps apparenté démocrate, le ralliement de Musk aux républicains et sa bascule idéologique vers les idées ultra-conservatrices sont néanmoins antérieurs à la présidentielle de 2024. « Le glissement commence selon moi durant le confinement pendant la pandémie de Covid-19, estime Boris Manenti, journaliste et auteur du livre Elon Musk, le bonimenteur. Sur Twitter, on le voit glisser et tenir des propos de plus en plus conservateurs, et certains de ses proches racontent que c'est à ce moment qu'il commence à passer beaucoup de temps sur internet et notamment sur des sites complotistes ».

Dès les élections de mi-mandat 2022, Musk annonce qu'il votera en faveur des républicains. Mais difficile de saisir les raisons de la radicalisation du milliardaire sans évoquer la transition de genre de son fils Xavier, alors mineur, durant la période du Covid-19. « Mon fils Xavier est mort, tué par le virus woke », a déclaré, fin juillet, Elon Musk, en concluant : « J’ai juré de détruire le virus woke après cela ». « C'est vraiment ça qui a motivé le rachat de Twitter. Elon Musk se pare de toutes les vertus du défenseur de la liberté d'expression, mais dans le fond, ce qu'il veut, c'est un contre récit, c'est à dire donner beaucoup plus d'écho à toutes les idées conservatrices dans le monde, et en particulier aux États-Unis », poursuit Boris Manenti.

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De fait, la guerre culturelle des ultra-conservateurs contre le « virus woke » a bien été au cœur de la campagne de Trump qui, meeting après meeting, n’a cessé de déverser des « fake news » quant à ces enfants qui auraient été incités à changer de sexe à l’école sans même que leurs parents aient donné leur consentement.

« Tout ce qu'il fait est toujours dans l'intérêt de ses entreprises »
Mais ce n’est sans doute pas là, l’unique raison de l’engagement de Musk auprès de Donald Trump. Bien que le patron de Tesla ait plusieurs fois déclaré que l’argent ne l’intéressait pas, les intérêts économiques de ses entreprises sont bel et bien en première ligne. « Il y a une constante avec Elon Musk, c'est que tout ce qu'il fait est toujours dans l'intérêt de ses entreprises et par extension ses intérêts à lui. Les républicains notamment, Trump était plutôt opposés aux véhicules électriques, mais à du moment où Musk l'a soutenu, Trump a changé de discours en disant “Maintenant, je n'ai plus le choix. Elon me soutient, donc je suis obligé d'être en faveur des véhicules électriques”. Là, on voit l'influence assez cynique et basique qui est à l'œuvre », analyse Boris Manenti. En soutenant Trump, Musk s'offre donc une influence colossale qui lui permet de mettre en avant ses entreprises, qui sont pour la plupart très liées au gouvernement fédéral et sont très largement financées par de l'argent public. Les entreprises du milliardaire ont touché trois milliards de dollars de subventions rien qu'en 2023.

En étant nommé à la tête d’un département de « l’efficacité gouvernementale » par Trump, ces évidents conflits d'intérêts pourraient être encore poussés un peu plus loin. Le président-élu américain compte ainsi sur Musk pour « démanteler la bureaucratie gouvernementale ». Le natif de Pretoria en Afrique du Sud promet déjà au budget de l’État une économie de 2 000 milliards de dollars et il aurait carte blanche pour sabrer dans les effectifs de fonctionnaires. Une méthode sans pitié qui rappelle beaucoup celle qu’il avait déjà employée lors du rachat de Twitter où sa première décision avait été de licencier plusieurs centaines d’employés.

« Influencer le marché de la tech »
Mais Elon Musk pourrait aussi et surtout profiter de ce poste pour favoriser ses propres entreprises. Lui qui exècre les normes et les réglementations pourrait vivement inciter Trump à déréguler certains secteurs clés pour ses activités. Pour Musk, l’avenir de Tesla passe notamment par la conduite autonome, dont le développement est pour l’instant entravé par des règles très strictes édictées par le régulateur américain de la sécurité automobile. SpaceX, qui a touché près de 15 milliards de dollars de subventions gouvernementales sur les dix dernières années, pourrait également tirer un profit non négligeable du nouveau poste de son patron dans la course à l’espace, et notamment la conquête de Mars, le rêve ultime de Musk, qui l’oppose à Boeing.

« Sous la présidence de Joe Biden, il y a une vingtaine d'enquêtes actuellement en cours de différentes agences fédérales sur les entreprises de Musk, par exemple sur la sécurité des véhicules Tesla, sur les dommages environnementaux des fusées SpaceX, etc… En prenant la tête de cette commission, Musk va pouvoir gérer les budgets de chaque agence. On voit tout à fait l'intérêt de pouvoir être juge et partie et de pouvoir couper les vivres aux agences qui l'ennuient », prévient Boris Manenti. La récente nomination de Brendan Carr par Trump à la FCC, le régulateur américain des télécommunications, va dans ce sens. À peine nommé, il a déjà promis de « démanteler le cartel de la censure », représenté selon lui par par les géants de la tech que sont Facebook, Google, Apple ou encore Microsoft, quand Musk au travers de son réseau social X, s'érige en protecteur de la liberté d'expression.

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Mais les intentions du milliardaire sont sans aucun doute plus globales et sa stratégie à lire sur du plus long terme. « Ce que projette probablement Musk, c’est d’influencer le marché de la tech où il fait face à des quasi monopoles déjà bien installés, expliquait au micro de RFI Ophélie Coelho, chercheuse indépendante associée au Centre Internet et société, autrice du livre Géopolitique du numérique. L'impérialisme à pas de géant. Il veut faire en sorte d’avoir une énorme plateforme technologique, à la fois sur du logiciel et sur les données avec X, xAI ou encore la conduite autonome de Tesla, et de l’autre côté, on a l’infrastructure avec son réseau télécom Starlink. De cette manière-là, il espère se mesurer à de grandes entreprises tel qu’Alphabet. Son projet final, c’est de devenir un empire technologique ».

Alexandre Le Grand à la conquête de Mars
Au-delà des considérations idéologiques ou économiques, l'autre moteur d'Elon Musk est aussi sans aucun doute son ego. La plupart des gens qui l'ont côtoyé décrivent un personnage mégalo aimant se comparer à Alexandre Le Grand, capable d'une grande brutalité et ne supportant qu'on lui tienne tête. Son biographe officiel, Walter Isaacson, qui l'a suivi pendant deux ans, a notamment déclaré à l'issue de la rédaction du livre qu'Elon Musk est convaincu « qu'il peut sauver le monde ». Pour Isaacson, le moteur profond des rêves de grandeur d'Elon Musk sont à chercher dans « les démons de son enfance », lui, l'enfant autiste Asperger victime de harcèlement scolaire en Afrique du Sud. « Il a été capable d’exploiter ces démons pour les mettre au service de ses trois grands projets : amener les humains à aller sur Mars, les faire entrer dans l’ère des véhicules électriques, et s'assurer que l’IA soit efficace et sans danger. Ce sont trois grandes missions qui le motivent vraiment », confiait Walter Isaacson au New York Times en 2023.

L'ego surdimensionné de l'homme le plus riche du monde va devoir désormais composer avec celui du 47e président des États-Unis. Comme Donald Trump, Elon Musk n'est pas du genre à aimer partager la lumière des projecteurs et les deux hommes ont déjà un passif tumultueux. « En 2016-2017, Elon Musk a fait partie d’un pool de patrons qui conseillaient Donald Trump et cela s’est très mal fini, rappelle Boris Manenti. Les deux ayant un ego surdimensionné, ils ne se sont pas entendus du tout et à la faveur du moment où les États-Unis ont quitté l’accord de Paris sur le climat, Elon Musk a claqué la porte ».

Beaucoup d'observateurs ne donnent en effet pas cher de l'idylle politique que vivent les deux milliardaires. Leur relation pourrait rapidement devenir explosive lorsque les intérêts personnels de Musk se heurteront à ceux du nouveau locataire de la Maison Blanche. « La Chine risque d'être un potentiel point de tension, prédit Boris Manenti. Beaucoup des Tesla sont fabriquées en Chine. Si Trump augmente les droits de douane en fonction des pays d'origine comme il l'a annoncé, est-ce que Musk sera d'accord avec ça ? Est ce que cela ne va pas provoquer un clash ? Toutes les possibiIités sont ouvertes », conclut-il.