25/12/2025/H23:54:01


« Mon fils a été tué par la culture woke - Elon Musk est en roue libre. Après avoir décidé de déplacer au Texas les sièges de SpaceX et de X en signe de protestation au passage d’une loi sur les élèves transgenres en Californie, le milliardaire s’est lâché sur la culture woke dans une interview au site d’information The Daily Wire ce lundi.

« C’est arrivé à un de mes fils aînés, j’ai été manipulé pour signer des documents. C’était avant que je ne comprenne ce qu’il se passait vraiment. Il y avait beaucoup de confusions et on m’a dit : “Il pourrait se suicider”, explique-t-il. On ne m’a pas expliqué que les bloqueurs de puberté sont en réalité des médicaments qui stérilisent ».
Les bloqueurs de puberté ne rendent pas stérile
Il explique avoir perdu son fils. « Ils appellent ça le “deadname” [morinom, c’est-à-dire son ancien prénom] pour une raison. Une raison, c’est que votre fils est mort. Mon fils est mort, tué par le virus de la culture woke », conclut-il auprès de Jordan Peterson, psychologue star du libéralisme conservateur. En réalité, les bloqueurs de puberté ne rendent pas stérile. Ces hormones imitent les vraies hormones sexuelles pour bloquer les changements physiques de la puberté.
Les effets des bloqueurs de puberté sont réversibles. Ils ne doivent pas être confondus avec les traitements d’affirmation de genre, prescrit à partir de 16 ans à des jeunes en transition, et qui ont des effets permanents.
La semaine dernière, Elon Musk a vivement réagi au passage d’une loi sur les élèves transgenres, promulguée en Californie. « C’est la goutte d’eau », a-t-il écrit, justifiant sa décision par le passage de ce texte « et de beaucoup d’autres qui l’ont précédé » et qui « attaquent les familles et les entreprises ».
Le texte vise à protéger les droits des élèves transgenres et à lutter contre la discrimination. Il interdit, notamment, au personnel scolaire de divulguer à qui que ce soit des informations sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un élève sans le consentement préalable de la personne concernée. Cette interdiction concerne également les parents de l’élève.
Un soutien à Donald Trump
« Comme toujours dans son discours, il mêle une forme de conviction et d’opportunisme. Il se révolte contre une loi destinée à protéger les adolescents transgenres, mais cette loi est portée par Gavin Newsom, un possible successeur de Joe Biden, a analysé Olivier Alexandre, chercheur du CNRS et auteur de La Tech. Quand la Silicon Valley refait le monde (Seuil). L’enfant transgenre d’Elon Musk a coupé les ponts avec lui et la fiscalité dans l’Etat de Californie est moins avantageuse que celle de l’État du Texas où il veut installer X et SpaceX ».
L’entrepreneur a déclaré son soutien politique à Donald Trump, peu après la tentative d’assassinat dont a fait l’objet le candidat républicain.
20minutes


La fille d’Elon Musk lui répond après sa sortie transphobe sur le « virus woke

Après les propos transphobes et erronés du fondateur de Tesla, qui avait pris pour exemple sa fille, cette dernière lui a répondu par réseau social interposé.

La fille d’Elon Musk a répondu à son père après ses récents propos transphobes.
La fille d’Elon Musk a répondu à son père après ses récents propos transphobes.
TRANSIDENTITÉ - « J’ai l’air plutôt en forme pour une putain de morte ». Sur le réseau social Threads, la fille d’Elon Musk s’est adressée à son père sans détour. Dans une interview donnée le 22 juillet au Daily Wire, le milliardaire avait évoqué la transition de Vivian Jenna Wilson, sa fille, âgée aujourd’hui de 20 ans.
Non content de diffuser des informations erronées et transphobes, le fondateur de Tesla avait affirmé alors avoir « perdu son fils », « tué par le virus woke ». Vivian Jenna Wilson s’est donc fendue d’une réponse, non pas sur X (ex-Twitter) que possède son père mais sur Threads, qui appartient à Facebook. Elle y rassure sa communauté avec une vidéo où elle affirme pour commencer qu’elle va « très bien ».
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« La dernière fois que j’ai vérifié, je n’étais pas morte », écrit-elle le lendemain de l’interview d’Elon Musk. Le 25 juillet, elle a voulu clarifier auprès de ses 13 000 abonnés : « C’est moi qui l’ai déshérité, pas l’inverse », affirme-t-elle. « Cette croisade anti-trans n’a jamais eu pour but de “protéger les enfants”, mais d’essayer de justifier les préjugés dépassés et laids des conservateurs en les protégeant derrière les barrières les plus fragiles », conclut-elle.
« Je suis donc à la fois infantilisée et diabolisée »
Après avoir décidé de déplacer au Texas les sièges de SpaceX et de X en signe de protestation au passage d’une loi sur les élèves transgenres en Californie, Elon Musk multiplie les propos transphobes. Père de 12 enfants, il affirme dans le Daily Wire qu’il a été trompé et qu’il a laissé Vivian Jenna Wilson subir une opération de changement de sexe.
« C’est arrivé à un de mes fils aînés, j’ai été manipulé pour signer des documents. C’était avant que je ne comprenne ce qu’il se passait vraiment. Il y avait beaucoup de confusions et on m’a dit : “Il pourrait se suicider”, soutient-il face au psychologue ultra-conservateur Jordan Peterson. On ne m’a pas expliqué que les bloqueurs de puberté sont en réalité des médicaments qui stérilisent ».
Non seulement les bloqueurs de puberté ne sont pas des « médicaments qui stérilisent », comme nous l’expliquions dans Le HuffPost, mais la réalité que décrit Elon Musk n’est pas la même que celle de sa fille.
« Il est intéressant de voir les réactions des conservateurs, qui me traitent à la fois comme une victime impuissante d’une cabale d’élite de néomarxistes/activistes trans/insérez les mots-clés ici/quoi que ce soit, qui a été cruellement ramassée et enlevée, s’agace-t-elle. Mais en même temps, comme une maîtresse manipulatrice vindicative qui aurait “piégé” Elon pour qu’il signe des documents qu’il avait lus. Car pour que leur vision du monde ait un sens, il faut que les deux soient vraies en même temps. »
« Il est évident que cela n’a aucun sens, je suis donc à la fois infantilisée et diabolisée », conclut-elle.
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