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Gilles Bourdouleix, maire de Cholet, était soutenu par le RN. | OUEST-FRANCE
Gilles Bourdouleix, maire de Cholet, était soutenu par le RN. | OUEST-FRANCE
Deux jours après la dissolution, Gilles Bourdouleix, maire de droite à Cholet, disait « oui » à Éric Ciotti pour une alliance électorale d’union des droites avec le Rassemblement national, dans la 5e circonscription de Maine-et-Loire (Cholet-Sèvremoine). Un des premiers en France à accepter le deal avec l’extrême droite. En cas de victoire à la députation, fort de son « expérience » (il a été quinze années député, de 2002 à 2017), il se voyait même ministre de Jordan Bardella. Trois semaines plus tard, la mayonnaise a tourné vinaigre pour l’homme fort du Choletais.
Dimanche 30 juin, au premier tour des législatives, il ne bascule pas en tête, 30,54 %, devancé de 1 664 voix par le député sortant Renaissance (33,70 %). Même dans la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia qu’il dirige depuis 1995, il est derrière cet adversaire politique qu’il déteste. Un désaveu, peut-être même un affront. Lundi matin, il propose un débat public à Denis Masséglia. Le candidat macroniste refuse, flairant un piège. « Un manque de courage », réagit Gilles Bourdouleix. Moins de deux heures plus tard, à 18 h 10, par un simple SMS adressé à Ouest-France, il annonce brutalement se retirer de l’élection. « Écœuré par une campagne électorale nauséabonde qui insulte la démocratie et nos concitoyens, j’ai décidé de rentrer chez moi. Il n’y aura pas d’autres commentaires sinon les recours concernant les illégalités commises par un candidat », écrit Gilles Bourdouleix, sans préciser la nature des illégalités qu’il dénonce. « Je suis clair et ne ferai plus de commentaire », confirme-t-il dans un second message.
Deuxième tour obligatoire
Ce lundi soir, après le retrait hésitant et rocambolesque de la candidate du Nouveau Front populaire, il n’y a ni triangulaire, ni duel dans cette circonscription choletaise. Seul Denis Masséglia reste en course. Peut-il gagner par forfait ? Non, un 2e tour de scrutin est obligatoire dimanche 7 juillet, indique la préfecture de Maine-et-Loire, même avec un unique candidat. France Moreau (NFP-LFI) peut à nouveau changer d’avis et déposer une candidature ce mardi 2 juillet avant 18 h. Date butoir en préfecture pour se déclarer. Denis Masséglia reste prudent. : « Je fais ma campagne, et on verra mardi soir contre qui je serai au second tour. »
ouest-france