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Politique 01/07/2024 12:41 Actualisé le 01/07/2024 19:49
En tête du premier tour, le Rassemblement national totalise 400 000 voix de plus que le Nouveau Front populaire. Mais il manque un parti dans l’équation.
DIMITAR DILKOFF / AFP Entre le RN de Jordan Bardella et le Nouveau Front populaire d’Olivier Faure, il y a en réalité plus que 400 000 voix d’écart au premier tour des législatives.
DIMITAR DILKOFF / AFP
Entre le RN de Jordan Bardella et le Nouveau Front populaire d’Olivier Faure, il y a en réalité plus que 400 000 voix d’écart au premier tour des législatives.
POLITIQUE - Difficile de blâmer la gauche de chercher des motifs d’espoir au lendemain du premier tour des législatives. Alors que le Rassemblement national a largement dominé le scrutin, militants et sympathisants voire responsables du Nouveau Front populaire pensent avoir trouvé un chiffre pour mobiliser les troupes.
Les résultats définitifs compilés par le ministère de l’Intérieur ont en effet été publiés dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1er juillet. Ils font apparaître la domination du parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen, qui totalise 9,38 millions de voix - soit 29,3 % des suffrages exprimés. Deuxième, l’Union de la gauche - soit l’appellation du Nouveau Front populaire dans les données officielles - obtient 8,97 millions de voix pour 28 % des suffrages exprimés.
Une rapide soustraction plus tard, voilà comment le chiffre de 400 000 voix d’écart entre les deux camps apparaît sur les réseaux sociaux, comme on peut le voir ci-dessous.
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Il manque un parti
Ce constat brut n’est cependant pas conforme à la réalité électorale de ce premier tour. Il omet en effet une donnée importante : l’alliance faite avant le premier tour entre Marine Le Pen et Éric Ciotti. Le (toujours) président des Républicains a accepté de rejoindre l’extrême droite en échange d’une soixantaine de circonscriptions dans lesquelles le RN n’a pas présenté de candidat.
Dans ces cas-là, les candidats étaient présentés - au grand dam d’Éric Ciotti - sous l’étiquette Union de l’extrême droite. Ils ont réuni 1,25 million d’électeurs soit 3,9 % des suffrages exprimés. En clair, le nombre de voix réuni par les candidats soutenus par le RN est bien supérieur à 10 millions (10 628 507 pour être précis), soit le plus haut total au premier tour obtenu par le RN lors d’une élection. Et l’écart avec le Nouveau Front populaire dépasse bien le 1,5 million de voix.
C’est la réalité brutale du premier tour qui pourrait déboucher dimanche 7 juillet sur la victoire de l’extrême droite au second tour des législatives. À moins qu’une semaine d’entre-deux tours ressuscite pour de bon le front républicain.
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