20/05/2024


En direct, discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne : le chef de l’Etat propose de bâtir une « défense européenne crédible

» En direct, discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne : le chef de l’Etat propose de bâtir une « défense européenne crédible »

 
     

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Plus de six ans après y avoir exposé ses ambitions européennes, le chef de l’Etat s’exprime à nouveau à l’université de la Sorbonne. Jeudi, Emmanuel Macron a notamment prôné la « préférence européenne » pour l’achat de matériels militaires.

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Emmanuel Macron veut que l’Union européenne aille plus loin en matière de lutte contre l’immigration « L’Europe puissance, c’est aussi une Europe qui maîtrise ses frontières », a continué Emmanuel Macron, plaidant pour une « plus forte coopération » européenne face à l’immigration, au delà du seul pacte asile et immigration récemment adopté par l’Union européenne, qu’il a qualifié d’« avancée inédite ». « Ça passera par davantage de coopération avec les pays d’origine et de transit, des conditionnalités plus franches et une lutte sans relâche contre le modèle économique des passeurs et des trafiquants d’êtres humains », a t-il dit, rejettant la « géopolitique du cynisme » qui s’impose par le modèle de renvoie des demandeurs d’asile vers des pays tiers (comme le fait le Royaume-Uni vers le Rwanda), qu’il juge « inefficace ». Il a ajouté peu après : « Je veux que le Conseil Schengen devienne un véritable conseil de sécurité intérieure de l’Union. »

Emmanuel Macron plaide pour « une préférence européenne dans l’achat de matériel militaire » et une industrie européenne de la défense renforcée « Il n’y a pas de défense sans industrie de défense en la matière. Il s’agit de transformer l’urgence du soutien à l’Ukraine en efforts de longue durée, a poursuivi M. Macron. C’est pourquoi j’assume le fait qu’il nous faut une préférence européenne dans l’achat de matériel militaire. » Il a plaidé pour un renforcement de l’industrie de la défense européenne.

Emmanuel Macron appelle les Européens à bâtir une « défense crédible du continent européen » « Ce qu’il nous faut faire émerger, et c’est cela le paradigme nouveau en matière de défense, c’est une défense crédible du continent européen », a poursuivi Emmanuel Macron. « C’est pourquoi, dans les prochains mois, j’inviterai nos partenaires à bâtir cette initiative européenne de défense qui doit d’abord être un concept stratégique », a-t-il avancé. Avant d’inviter au « lancement d’une deuxième étape de l’initiative européenne d’intervention » et de propose la « création d’une Académie militaire européenne pour former les futurs cadres militaires et civils européens ».

« L’Europe puissance, c’est une Europe qui se fait respecter et qui assure sa sécurité », assure Emmanuel Macron « L’Europe puissance, c’est simple, c’est une Europe qui se fait respecter et qui assure sa sécurité », a poursuivi le chef de l’Etat, évoquant d’abord ce défi de la sécurité pour l’Union européenne. « C’est une Europe qui assume d’avoir des frontières et qui les protège. C’est une Europe qui voit les risques auxquels elle est exposée et qui s’y préparent pour ça », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Il nous faut en quelque sorte sortir d’une forme d’état de minorité stratégique ». « Le principal danger pour la sécurité européenne est évidemment aujourd’hui la guerre en Ukraine », a-t-il continué.

« La question de notre souveraineté [européenne], dans son contenu même, est aujourd’hui encore plus importante qu’hier », selon Emmanuel Macron « Ce sont ces trois constats constats – géopolitiques et de sécurité, (…) économique, et (…) culturel et intellectuel – qui me conduisent à dire aujourd’hui qu’au fond la question de notre souveraineté, dans son contenu même, est aujourd’hui encore plus importante qu’hier », a poursuivi Emmanuel Macron. « L’Europe peut mourir, nous devons répondre à ces trois défis du temps, à cette accélération de l’histoire, à sa dramatisation », a-t-il continué. Il va développer ces trois constats pour proposer des pistes de réflexions et solutions.

Le chef de l’Etat évoque aussi « la bataille culturelle » à laquelle fait face l’Europe parmi les défis actuels Le troisième constat qu’Emmanuel Macron fait sur l’état actuel de la puissance européenne et de ses défis, c’est « l’importance du moment que nous vivons, c’est la bataille culturelle, celle des imaginaires, des récits, des valeurs, qui est de plus en plus délicate ». « Nous avons longtemps pensé notre modèle irrésistible, estime le chef de l’Etat. La démocratie continue d’être attractive pour beaucoup dans le monde, mais regardons les choses lucidement : notre démocratie libérale est de plus en plus critiquée, avec des faux arguments, avec une forme d’inversion des valeurs parce qu’on laisse faire, parce que nous sommes vulnérables. » Pour Emmanuel Macron, « dans notre Europe, nos valeurs, notre culture sont menacées ». Menacées, « parce qu’on vient en contester les fondamentaux en pensant en quelque sorte des approches autoritaires plus efficaces ou attractives, menacées aussi parce que nos rêves, nos récits, sont de moins moins européens et que partout, les contenus auxquels sont exposés nos enfants, nos adolescents, sont de plus en plus américains ou asiatiques, appartenant au surgissement numérique qui occupent nos vies. »

« Sur le plan économique, notre modèle tel qu’il est conçu aujourd’hui n’est plus soutenable », affirme le président, face à la concurrence américaine et chinoise Le deuxième constat posé par le chef de l’Etat français sur les failles et défis actuels de l’Europe, « c’est que sur le plan économique, notre modèle tel qu’il est conçu aujourd’hui n’est plus soutenable parce que nous voulons légitimement tout avoir », la protection des normes sociales et environnementales, ainsi que l’innovation et l’investissement. Or « les autres ne vont pas au même rythme et nous voulons un commerce qui nous profite », a-t-il dit, face à la concurrence de la Chine ou des Etats-Unis. A leur sujet, il a ajouté : « Les deux premières puissances internationales ont décidé de ne plus respecter les règles du commerce. Je le dis dans des termes très simples, mais c’est ça la réalité. »

« Nous ne sommes pas armés face au risque qui est le nôtre, malgré tout ce que nous avons fait », dit le chef de l’Etat « Nous sommes à un moment bascule », a poursuivi Emmanuel Macron, avant d’avancer un premier constat : « D’abord, nous ne sommes pas armés face au risque qui est le nôtre, malgré tout ce que nous avons fait. » « Nous avons engagé un réveil, estime le président français. La France elle-même a doublé son budget de défense. (…) Mais, à l’échelle du continent, ce réveil est encore lent, trop faible face au réarmement généralisé du monde. » Emmanuel Macron a ensuite affirmé qu’il y avait désormais, aux portes de l’Europe, « des puissances désinhibées, régionales, qui sont en train de montrer aussi leurs capacités. La Russie et l’Iran, pour n’en citer que deux. » « L’Europe est dans une situation d’encerclement, poussée par nombre de ces puissances à ses frontières et parfois en son sein », met en garde le président français. Evoquant les tensions entre Washington et Pékin, M. Macron a estimé que « les Etats-Unis d’Amérique [avaient] deux priorités : les Etats-Unis d’Amérique d’abord, et c’est légitime, et la question chinoise. La question européenne n’est pas une priorité géopolitique ».

« Notre Europe aujourd’hui est mortelle. Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix », affirme Emmanuel Macron « Les crises que nous avons vécues, nous y avons réagi vite, de manière unie, ce qui nous permet aujourd’hui de nous tenir ensemble et d’être là. Pour autant, est-ce suffisant ? », a demandé M. Macron. « Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe aujourd’hui est mortelle. Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix. Mais ces choix sont à faire maintenant. » « C’est aujourd’hui que se joue la question de la paix et de la guerre sur notre continent et de notre capacité à assurer notre sécurité ou pas », a encore affirmé le chef de l’Etat. Selon lui, « les grandes transformations, celle de la transition digitale, celle de l’intelligence artificielle comme celle de l’environnement et de la décarbonation, se jouent maintenant ». « L’attaque contre les démocraties libérales, contre nos valeurs, je le dis dans ce lieu de savoir, ce qui est le substrat même de la civilisation européenne, une certaine relation avec la liberté, la justice, le savoir, se joue maintenant. »

« Nous avons commencé à repenser notre géographie dans les limites de notre voisinage », affirme le chef de l’Etat « La sixième avancée, c’est que nous avons commencé à repenser notre géographie dans les limites de notre voisinage, a dit M. Macron. L’Europe se pense désormais comme un ensemble cohérent après l’agression russe en affirmant que l’Ukraine et la Moldavie font partie de notre famille européenne et ont vocation à rejoindre l’Union le moment venu, comme les Balkans occidentaux. »

Selon Emmanuel Macron, « l’Europe a commencé à réaffirmer clairement l’existence de ses frontières » « Le cinquième pas décisif de ces dernières années, c’est que l’Europe a commencé à réaffirmer clairement l’existence de ses frontières », a affirmé M. Macron, en référence notamment au nouveau pacte sur la migration et l’asile, adopté par le Parlement européen au début d’avril.

« Nous avons fait le choix fondamental, et je crois unique, de penser et planifier les grands défis de l’Europe », poursuit le chef de l’Etat « Le quatrième pas décisif des dernières années, c’est que nous avons fait le choix fondamental, et je crois unique, de penser et planifier les grands défis de l’Europe », a déclaré M. Macron, se félicitant notamment des réussites permises selon lui par le Green Deal (Pacte vert européen).

« Nous avons commencé à jeter les bases d’une plus grande souveraineté technologique et industrielle », argumente Emmanuel Macron « Le troisième pas décisif de ces dernières années, c’est que nous avons commencé à jeter les bases d’une plus grande souveraineté technologique et industrielle », a poursuivi le président français, au sujet des actions de l’UE. Emmanuel Macron a notamment cité « une initiative avec l’Allemagne, dès 2018, pour soutenir notre filière de batteries, étendue ensuite à l’hydrogène, à l’électronique ou encore à la santé ». Et d’énumérer d’autres « grands projets » : avec l’Allemagne, « le char du futur, le système de combat aérien du futur, et avec nos amis néerlandais, les sous-marins ». « Cette autonomie stratégique (…), c’est ce choix de mettre fin à nos dépendances stratégiques dans des secteurs-clés, des semi-conducteurs aux matières premières critiques. Et depuis sept ans, l’Europe a commencé à sortir de cette naïveté, si je puis dire, technologique et industrielle, comme elle a commencé aussi à corriger sa politique commerciale. »

Le chef de l’Etat vante « l’unité stratégique » des Vingt-Sept durant la crise du Covid-19 et face à l’agression de l’Ukraine par la Russie « Second choix décisif, ç’a été le choix de l’unité stratégique sur des sujets qui, jusque-là, étaient restés du seul ressort des nations : la santé », a poursuivi Emmanuel Macron. Ajoutant, au sujet de la crise du Covid-19 : « Produire des vaccins en Europe, sécuriser les approvisionnements et les distribuer partout en Europe, nous l’avons fait. » « Qui aurait cru que nous pourrions nous défaire de notre dépendance aux hydrocarbures russes, acheter en commun et réformer vite notre marché de l’électricité ? », a ensuite interrogé M. Macron. « Et la défense ? Qui aurait parié sur l’unité européenne dès le premier jour de l’agression russe en Ukraine et sur un soutien militaire massif de l’Union européenne ? Et nous l’avons fait. »

« Il y a eu des réussites, en particulier en matière d’unité et de souveraineté, ce qui n’était pas acquis », affirme le chef de l’Etat Sept ans après son premier discours sur l’Europe, Emmanuel Macron a affirmé : « Alors nous n’avons pas tout réussi. Il faut être lucides, en particulier lorsque vous souhaitez rendre notre Europe plus démocratique. » « Mais il y a eu des réussites, en particulier en matière d’unité et de souveraineté, ce qui n’était pas acquis », a argumenté le chef de l’Etat. Le président cite d’abord « l’unité financière pour sortir de la pandémie » liée au Covid-19. « Lorsque nous proposions, nous, Français, une capacité d’endettement commun, on disait l’idée française formidable, [mais que] ça n’arrivera[it] jamais. Eh bien, nous avons su d’abord bâtir un accord franco-allemand, (…) puis nous l’avons, en Européens, porté pour lever 800 milliards d’euros », a retracé M. Macron. « Ce pas franchi de l’endettement commun par lui-même a été ce qu’à l’époque le ministre des finances [allemand], [Olaf] Scholz, devenant ensuite chancelier, appelait un moment hamiltonien, à juste titre. »

Emmanuel Macron dit vouloir parler « de notre avenir », celui de l’Europe, et « par définition » celui de la France « Sept ans après le discours de la Sorbonne [en septembre 2017], je souhaitais venir ici dans ce même lieu pour renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir : notre avenir européen, mais qui est par définition l’avenir de la France », a déclaré Emmanuel Macron en guise d’introduction. Le président va commencer son discours sur le thème de « l’Europe puissance »

Emmanuel Macron est arrivé à la Sorbonne Le président de la République, Emmanuel Macron, arrive dans le grand amphithéâtre de l’université de la Sorbonne pour prononcer son discours sur l’Europe, le 25 avril 2024. CHRISTOPHE PETIT TESSON / AFP

Les oppositions dénoncent par avance un « discours électoral » d’Emmanuel Macron Beaucoup de soutiens du chef de l’Etat comptent sur son discours sur l’Europe pour mobiliser les électeurs. Même s’ils reconnaissent que la prise de parole présidentielle peut aussi galvaniser ses opposants. Pour les adversaires politiques d’Emmanuel Macron, par ce discours « Sorbonne 2 », le chef de l’Etat passe surtout l’offensive dans la campagne des européennes, à un moment où son camp, porté pour le scrutin par l’eurodéputée Valérie Hayer, peine à se frayer un chemin dans la campagne. « C’est un discours électoral », estime l’eurodéputé sortant Rassemblement national Thierry Mariani, quand la tête de liste « insoumise » Manon Aubry juge que M. Macron « utilise encore son rôle de président pour faire campagne ». Le communiste Léon Deffontaines a demandé jeudi matin sur Franceinfo que le discours du président soit « décompté dans le temps de parole de Valérie Hayer ». En écho au chef de l’Etat, Jordan Bardella tiendra dans l’après-midi une conférence de presse pour présenter son programme et tenter ainsi d’imposer un duel au sommet. Raphaël Glucksmann a lui grillé la politesse à Emmanuel Macron dès mercredi soir avec un discours fleuve sur l’Europe où il a fustigé le bilan du président et dévoilé les grandes lignes de son programme. Sept ans après avoir défendu une « Europe souveraine », le chef de l’Etat doit formuler jeudi de nouvelles propositions pour une « Europe puissance ». Si l’influence française sur la scène européenne a été une réalité ces dernières années, elle devrait être en perte de vitesse après le scrutin du 9 juin, explique notre journaliste au bureau de Bruxelles, Virginie Malingre.

Le contexte

Image de couverture : Le président de la République Emmanuel Macron prononce son discours sur l’Europe dans le grand amphithéâtre de l’université de la Sorbonne, le 25 avril 2024. CHRISTOPHE PETIT TESSON / AFP  

Plus de six ans après un premier exercice du genre, Emmanuel Macron prononce jeudi 25 avril, à partir de 11 heures, un discours sur l’Europe à la Sorbonne. « Je donnerai un peu le cap de ce que le pays a fait et ce vers quoi nous allons, et surtout pour les années à venir », a affirmé le président de la République la semaine dernière, alors que Renaissance et sa tête de liste, Valérie Hayer, sont à la peine dans les sondages. Ce discours sur « l’Europe-puissance » doit permettre de « continuer de faire le bilan de ces cinq années passées et se projeter sur la suite », avec « une nouvelle impulsion sur le projet européen », selon Mme Hayer. Cette prise de parole marquera aussi l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron, même si son entourage s’en défend. Le président a confirmé qu’il prendrait part concrètement à la campagne « dans les moments appropriés, dans le format et le cadre qui convien[nen]t ». Malgré près de trois cents réunions publiques déjà tenues, le camp présidentiel s’accorde pour dire que la campagne « n’a pas démarré » et voit dans le discours de M. Macron une « bascule, le moment où on va vraiment entrer dedans ». D’après la plus récente vague de l’enquête électorale réalisée au début de mars par Ipsos, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde, le Rassemblement national est crédité de 31 % des intentions de vote parmi les personnes certaines d’aller voter (avec une marge d’erreur de 1,3 point), tandis que Renaissance atteint 18 % (marge d’erreur : 1 point). A la fin de septembre 2017, le président avait tenu un premier discours au sujet de l’Europe à la Sorbonne, qui fixait alors ses grandes orientations européennes. M. Macron avait présenté une ambitieuse série de propositions pour relancer le projet européen, notamment la création d’une véritable défense commune. Il avait prononcé un vibrant plaidoyer pour l’Union européenne, dépourvue selon lui de vision à long terme depuis des années, enlisée dans la bureaucratie et la surréglementation. L’Europe est « trop faible, trop lente, trop inefficace », avait-il lancé, dans un discours solennel de plus d’une heure et demie. Pour aller plus loin : Décryptage. Emmanuel Macron attendu pour relancer la campagne de Valérie Hayer Chronique. « Les sondeurs ont beau affirmer que l’écart entre les listes Bardella et Hayer se rattrape difficilement, Macron y croit dur comme fer » Analyse. Le pari ukrainien risqué d’Emmanuel Macron Les Décodeurs. Des partis d’extrême droite plus nombreux et plus puissants

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