ource : https://www.liberation.fr/france/2016/06/05/pour-les-habitants-de-seine-saint-denis-et-du-nord-de-paris-les-activites-illegales-sont-de-plus-en-_1457432/
Pour les habitants de Seine-Saint-Denis et du nord de Paris, les activités illégales sont «de plus en plus fréquentes»
Les trois quarts (74%) des habitants de Seine-Saint-Denis et du nord de Paris estiment que les activités non déclarées sont un phénomène «de plus en plus fréquent», et deux tiers (64%) les jugent anormales. Tels sont des principaux résultats de l'étude Viavoice - Libération - la Revue civique rendue publique ce lundi matin (1). «Cela conduit donc à la fois à révéler un problème majeur (la contre-société) sans stigmatiser les “banlieues” attachées à une sortie de cette situation», note François Miquet-Marty, président de Viavoice. Selon cette étude consacrée à la situation «sur le terrain», en Seine-Saint-Denis, loin de la «France d'en haut», 45% des habitants de Seine-Saint-Denis et Paris Nord considèrent que ce phénomène de trafics s'est aggravé depuis deux ou trois ans, 55% depuis plus longtemps, et qu'il concerne tous les secteurs économiques.
Dans le détail, 70% des personnes interrogées pensent que «le travail au noir» s'est développé récemment dans notre pays, de même que la contrebande de cigarettes (74%) ou, dans un tout autre registre, la location d'appartements, de maisons, d'objets, de voitures via Internet (87%). Pour François Miquet-Marty, «on peut dire que se constitue progressivement au sein de la société française une société d'en bas, dissidente, par rapport à ce que les normes imposent». Il ajoute : «Lorsque l'on creuse les comportements observés par les Français eux-mêmes, on constate l'existence de deux mondes : le premier monde est celui des activités non déclarées de la vie quotidienne, […] occasionnelles, et puis il y a véritablement des activités non déclarées structurantes, aux yeux des Français, à savoir des personnes qui vivent du travail au noir ou de contrebande.»
Rapport «ambivalent»
Autant de types d’activités qui profitent de deux facteurs, selon les personnes interrogées : le boom de l’économie numérique, qui permet de dissimuler par exemple des activités de travail au noir ou des échanges (achats et ventes) de produits sans formalités (fiscales notamment), mais surtout la crise économique et les difficultés sociales, qui poussent à la «débrouille» pour arrondir les fins de mois. Une réalité qui inquiète majoritairement les personnes interrogées de Seine-Saint-Denis et du nord de Paris : 71% qualifient le travail au noir de dangereux, 66% de nuisible (35% de nécessaire).
Les Français entretiennent d'ailleurs un rapport «ambivalent» à cette «contre-société», pointe Miquet-Marty. D'un côté, ces phénomènes sont condamnés et provoquent une opinion négative chez 67% des personnes interrogées, mais dans le même temps, certains Français font preuve d'une relative tolérance voire d'une certaine résignation : 40% pensent ainsi qu'«il est compréhensible d'avoir des activités non déclarées pour avoir un petit complément de rémunération» et 30% qu'«il est parfois nécessaire d'avoir des activités non déclarées, sinon on ne s'en sort pas». Reste que 45% estiment que ces dérives constituent «un problème de première importance», 40% «un problème secondaire».
Au registre des solutions, au-delà de la fermeté, c’est la pédagogie qui est la mesure la plus prônée : alors que 34% préconisent une plus grande fermeté des pouvoirs publics, 45% pensent que la solution réside davantage dans des campagnes de dissuasion et d’explication sur les risques encourus.
(1) Etude effectuée sur un volet d'habitants de Seine-Saint-Denis et du nord de Paris d'une étude nationale publiée fin 2015 par la Revue civique. Echantillon de 415 personnes, représentatif de la population des XVIIe, XVIIIe et XIXe
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Source : https://www.valeursactuelles.com/societe/la-population-de-seine-saint-denis-composee-de-20-de-clandestins
Société
La population de Seine-Saint-Denis composée de 20 % de clandestins ?
Situation alarmante. Un nouveau rapport parlementaire révèle que les clandestins représentent entre 8 et 20% de la population de Seine-Saint-Denis, révèle Le Figaro.
Publié le 4 juillet 2018 à 22h45
Image d'illustration. Photo © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Dans le département de Seine-Saint-Denis (93), le climat social ne cesse de se dégrader. Avec un taux de pauvreté qui atteint les 28 % (le double de la France métropolitaine), un taux de chômage à 12,7 % (trois points au-dessus de la moyenne nationale et quatre points au-dessus de la moyenne d’Île-de-France), les responsables du département en appellent à la responsabilité de l’État. Selon un rapport parlementaire, « l’État ignore le nombre d’habitants » dans le 93, d’après les informations du Figaro.
Les clandestins pourraient être 400 000 dans ce département
« Le département est un sas d’entrée de la France par l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle qui accueille chaque année 65 millions de passagers, dont 35 en entrée sur le territoire. Sur le flot d’entrants figurent des personnes désireuses de demeurer en France, mais ne disposant pas des titres de séjours les y autorisant. S’ils ne figurent pas dans les statistiques officielles, ces hommes, femmes et enfants sont une réalité démographique avec laquelle les pouvoirs publics doivent compter », ont poursuivi les auteurs du rapport. Selon eux, les personnes en situation irrégulière seraient entre 150 000 et 250 000. Mais ils évoquent même la possibilité qu’ils soient 400 000.
« Cette réalité amène assurément à sous-estimer la réalité sociale de la Seine-Saint-Denis eu égard au poids de la population étrangère irrégulière », explique encore le rapport. Ainsi, le 14 juin dernier, le sénateur Les Républicains, Philippe Dallier, a écrit à Matignon, avec 14 des 17 autres députés et sénateurs « pour que l’État assume pleinement ses responsabilités dans ce département sinistré entre tous », a-t-il écrit.
Source : https://www.liberation.fr/societe/2006/03/27/a-641-saint-denis-dit-oui-au-vote-des-etrangers_34394/
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